Apnée de Sophie Torresi, théâtre, création collective

Colloque de l’Espace Ethique Hospitalier du CHU de Lille : Consentement ‘libre et éclairé’. Consentir à quoi, pourquoi et comment ?

Mardi 22 novembre, j’ai eu la chance de pouvoir assister à la journée thémathique de l’EEHU sur le consentement. Grand merci au Dr Robin Cremer et à Magali Vandembergue pour cette invitation.

💡 Des interventions passionnantes, éclairant les avis du comité consultatif national d’éthique notamment sur les plans juridique et philosophique, et les confrontant à des situations concrètes, que ce soit en psychiatrie, en gériatrie, en pédiatrie, dans le cas de la fin de vie, ou encore à propos de la vaccination Covid, ou lorsque sont impliqués des patients de cultures et de langues différentes. 

📌 J’ai retenu tout particulièrement, et pour des raisons évidentes compte tenu des questions que soulève le spectacle « Apnée », l’intervention de Grâce François, interne en neurologie au CHU de Lille et titulaire d’un Master d’éthique médicale, qui a partagé avec nous sa réflexion sur la difficulté dans laquelle un refus de traitement (que je préfère pour ma part qualifier de désaccord) plonge souvent le médecin : désarroi, sentiment d’impuissance, colère, voire culpabilisation du patient, semblent caractériser un désordre émotionnel bien éloigné d’une posture professionnelle prétendument à distance de l’émotion.

Cette communication a permis d’évoquer la dimension émotionnelle de la relation thérapeutique, de reconnaître qu’elle n’est pas uniquement l’affaire du patient, et de la nécessité pour le médecin de la repérer.

Le corollaire (que j’exprime à titre personnel) étant la nécessité de reconnaitre à l’inverse que l’expertise, et afortiori l’expérience, ne sont pas uniquement l’apanage du médecin.

Cette double reconnaissance me semble être une condition nécessaire, sinon suffisante, pour que la relation thérapeutique, à défaut d’être véritablement équilibrée, soit le moins déséquilibrée possible.