Apnée de Sophie Torresi, théâtre, création collective
Soignants, patients, artistes, responsables d’institutions ou d’associations, simples spectateurs…
J’ai eu la chance d’assister ce soir à la première parisenne de la pièce de Sophie Torresi, « Apnée ».
Je vous recommande vivement ce spectacle sur la vie avec la maladie d’un enfant – et sur les incompréhensions qui peuvent surgir entre parents et professionnels de santé.
Seul le théâtre peut à ce point tout à la fois nous bouleverser et nous donner à réfléchir.
Un vrai et beau moment de théâtre ! Un immense bravo à toute la troupe !
Fabrice Gzil, professeur à l’EHESP, directeur adjoint de l’Espace éthique d’Ile-de-France, Membre du CCNE.
Tellement bien dit.
J’ai vu Apnée hier au théâtre des déchargeurs et je ne peux que vous conseiller d’aller le voir. Sophie Torresi a su s’emparer de son histoire intime, de la maladie, de son fils, des bouleversements, que cela a engendré dans sa vie de mère, et aussi de femme pour nous offrir un véritable objet théâtral, un récit choral à 5 voix d’une précision clinique, d’une intelligence et d’une clairvoyance toujours tendues par un fil d’émotion contenue.
On ressort ému bien sûr, mais surtout avec une matière de réflexion pour repenser de manière active notre relation patient médecin et nos responsabilités parentales dans les choix que nous faisons pour nos enfants.
Garance Legrou, comédienne, metteuse en scène
Merci Sophie Torresi de nous proposer ce fort moment de théâtre. Je recommande à tout un chacun d’aller voir #Apnée.
Premièrement, pour la qualité artistique, de présence, et d’énergie que la mise en scène et la direction de ces 5 actrices provoquent. La force de l’art vivant incarné, avec peu de moyens techniques, tout passant par l’engagement et le talent individuel et collectif.
Deuxièmement, parce que le propos pose la question, au cœur des enjeux de ce que l’on appelle la Démocratie Sanitaire. Cette démocratie sanitaire impulsée par le gouvernement, qui au quotidien, sur le terrain a encore du mal à prendre la même réalité dans les actes, et dans la vision projetée par toutes les parties prenantes. C’est un des axes clés du plaidoyer de Renaloo, et la mise en perspective que Sophie Torresi parvient à poser à partir de son expérience vécue est riche pour poser les bonnes questions sur le quoi et le comment, à condition que le pourquoi soit déjà clair pour tous !
Et enfin, la troisième raison pour moi, raison plus intime qui parlera aussi à certains spectateurs/spectatrice, parce que Sophie et ses actrices parviennent à faire ressentir la palette d’émotions, de la sidération au combat, en passant par la rage et la désespérance du proche de patient, de la maman en l’occurrence. Ce point de vue, qui n’est pas celui du patient, mais du proche, m’a profondément bouleversée. Qui ne s’autorise pas à se plaindre, ou se faire plaindre, qui est rongé par la culpabilité, qui sublime sa détresse dans l’action, parfois envahissante, assourdissante, provoquant le vide autour d’elle…
Tellement troublant de ressentir les vibrations en miroir de son double. Respect !
Nathalie Mesny, présidente de Renaloo, association de patients
Admiration pour la qualité d’écriture, le jeu d’actrices, la fluidité du texte, la simplicité et l’efficacité de la mise en scène. Merci de nous obliger, nous médecins, à nous poser la question de la façon d’annoncer les choses, à nous repositionner dans une relation de confiance et pas dans une relation descendante de sachant à non sachant, de nous rappeler que le patient est le seul en capacité de décider de sa santé. Votre démarche est remarquable, je souhaite que nous soyons nombreux à assister à ces représentations bouleversantes et essentielles.
Gwénaëlle Malgorn, pédiatre
Saisie…. Par cette pièce lumineuse, précise, ciselée, où j’ai vécu chaque mot comme un uppercut, une vérité simple et pourtant chargée de questions éthiques en apparence insolubles. Et qui pourtant, en tant que parent, s’impose. Le choix de Sophie… Merci pour cet instant rare qui parle de norme, de désobéissance, de… prendre soin, en son âme et conscience, de responsabilité et finalement de vie. Transportée… j’ai commencé la lecture des Carnets.
Karine Fraysse, Déléguée culturelle CHU de Lille
Très heureux de voir le parcours d’Apnée. Bravo !
Maxime Gignon, Professeur des universités, Praticien hospitalier, CHU d’Amiens.
J’ai adoré Apnée. J’ai trouvé qu’elle posait des questions fondamentales et que la situation décrite est d’un réalisme malheureusement criant. Tous les médecins devraient la voir !
Ça m’a aussi rappelé mon stage en réanimation à Foch, où nous prenions en charge beaucoup de transplantés pulmonaires en post-opératoire immédiat. C’était très dur. Bref, bravo à vous et à toute l’équipe.
Abigael Debit, médecin urgentiste, chanteuse
Soirée inoubliable, en présence de notre doyenne, au bénéfice des étudiants de l’université Sorbonne Paris-Nord qui ont beaucoup de chance d’être dans un environnement qui leur offre ce type d’opportunité. Bravo aux artistes et à tous ceux qui, comme l’autrice de la pièce, commuent un drame individuel en projet pédagogique et transformateur.
Olivia Gross, titulaire de la chaire de recherche « Engagement des patients dans le système de soin »
Catherine Chayenko Cerusey, enseignante de la perspective patients
C’est du 1er au 4 mars à 19h au théâtre La Reine Blanche à Paris. Le spectacle dure une heure. Et il est remarquable.
Fabrice Gzil, professeur à l’EHESP, directeur adjoint de l’Espace éthique d’Ile-de-France, Membre du CCNE.