APNÉE aux 10è Rencontres d’éducation thérapeutique de Vannes

Le 16 octobre, nous avons joué Apnée à l’occasion des 4è rencontres d’éducation thérapeutique qui se tenaient au Palais des Arts et des Congrès de Vannes, organisée par plateforme d’ETP TS4.
C’était une très belle journée, chaleureuse et inspirante.
Le philosophe Philippe Barrier a commencé la conférence d’ouverture en partageant à la fois son expérience de vie avec la maladie et sa pensée philosophique, toutes deux intimement liées.
J’en retiens, entre autres, que la bonne santé ne se définit pas par le fait de ne pas être malade, mais bien par le désir de vivre, de bien vivre – cela que confirme depuis plus de 20 ans l’existence solaire de mon fils.
Et cela aussi, sur lequel je prends appui vaille que vaille – que se soigner, accepter de se soigner, pouvoir se soumettre au soin ne dépend pas d’une injonction à l’observance mais de ce désir de vivre précisément – toute la difficulté pour un jeune adulte étant (c’est peu de le dire) de projeter ce désir au-delà de la vie immédiate (ça, c’est moi qui souligne).
Il a rappelé aussi que les êtres vivants, humains compris, sont non pas indépendants mais interdépendants. Ce qui devrait, me semble-t-il, nous faire parfois reconsidérer les injonctions trop nombreuses à l’autonomie, qui ressemblent parfois à de la non-assistance, voire à de la maltraitance.
Avec Domitille Bioret, Madeleine Mainier et Didier Leglise, nous avons clôturé la journée avec Apnée.
C’était formidable de pouvoir jouer dans cette belle salle, accueillis par une équipe technique aux petits oignons.
Philippe Barrier et moi avons co-animé la discussion qui a suivi la représentation.
Il a été question en vrac des différentes faces du consentement, des mots qui figent parfois la relation de soin, et qui parfois fâchent, et puis de l’incertitude.
Et aussi de la place des mères et plus généralement des aidant.e.s, en lien avec ces enjeux d’autonomie évoqués plus haut, et puis de l’art qui est aussi un soin, de même que les liens que nous nouons.
C’est sans doute pour cela que ces journées de rencontres sont si joyeuses en dépit des situations vécues par les un.e.s et les autres, tant elles témoignent de la vertu des liens que l’éducation thérapeutique et le partenariat patient s’appliquent à tisser pour lutter contre la solitude des parcours de soin.
Un grand merci à Céline Deblanc, Mathilde Lebreton et au Dr Éric Forest pour l’invitation, la confiance et l’accueil, et la merveilleuse organisation.



